L’aromathérapie utilise les propriétés des huiles essentielles pour améliorer un désagrément aigu ou chronique.
Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
L’huile essentielle est une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide. Bien qu’on les appelle huiles, ces substances ne contiennent aucun corps gras : une goutte déposée sur un papier s’évaporera sans laisser de trace contrairement à une huile végétale.
Depuis des milliers d’années, les huiles essentielles sont utilisées couramment en cuisine, en médecine, en parfumerie et dans l’industrie cosmétique. Mais, c’est à la fin du XIXe siècle, en France, que commence l’histoire moderne de l’aromathérapie. C’est alors qu’on a prouvé scientifiquement la capacité des huiles essentielles à neutraliser les bactéries (vers la même époque, on découvrait lesantibiotiques, ce qui a eu pour effet d’écarter l’aromathérapie du champ de la médecine).
On doit à René-Maurice Gattefossé, en 1928, la première utilisation du terme aromathérapie.
Des composés chimiques complexes
Une huile essentielle peut renfermer jusqu’à plusieurs centaines de sortes de molécules, chacune ayant des propriétés particulières (antiseptique, bactéricide, immunostimulante, décongestionnante, etc.). Les scientifiques regroupent ces molécules en plusieurs chémotypes ou « familles biochimiques » – cétones, esters, coumarines, phénols, monoterpénols, etc. -, en fonction de la similarité de leurs propriétés.
De nombreuses huiles comprennent plus d’un chémotype. L’huile essentielle de sauge sclarée (Salvia sclarea) par exemple, contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters, et 15 % de celle des monoterpénols.
Les molécules travaillent en synergie, ce quiexplique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d’action. Une fois que l’on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux.
Il ne faut pas mélanger, pour une même plante, les propriétés de son huile essentielle et celles des feuilles ou des fleurs prises endécoction, par exemple. Ni confondre huiles essentielles, essences culinaires et parfums.
HUILE | VERTUS |
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Aneth | Digestive |
Basilic | Tonique et hépatique |
Cannelle | Anti-bactérienne, stimulante et antivirale |
Céleri | Tonique, digestive et anti-ballonnements |
Citron | Anti-bactérienne et dépurative |
Citronnelle | Anti-microbes et anti-inflammatoire |
Cumin | Anti-spasmodique et anti-ballonnements |
Estragon | Anti-spasmodique,anti-ballonnements et anti-allergique |
Girofle | Antiseptique et digestive |
Laurier | Antiseptique et digestive |
Lavande | Sédative et anti-spasmodique |
Mandarine | Tonique, digestive et apaise les tensions |
Menthe | Tonique et digestive, agit contre les migraines |
Orange douce | Calmante et anti-ballonnements |
Pamplemousse | Anti-bactérienne, tonique, digestive, hépatique |
Petit grain bigarade | Sédative, anti-déprime |
Romarin | Anti-toux, hépato-tonique |
Rose | Sédative, anti-stress, soulage les nausées |
Sarriette | Tonique circulatoire |
Sauge | Stimulant biliaire |
Thym | Anti-bactérienne, anti-virale |
Verveine | Calmante, digestive |
Vanille | Sédative, aphrodisiaque |
Ylang-ylang | Anti-idées noires, aphrodisiaque |